L'open-access “made in EPFL” séduit l'éditeur de Nature
Nature publishing Group, éditeur de la prestigieuse revue scientifique du même nom, investi dans Frontiers. Une société fondée à l’EPFL, qui publie une série de revues scientifiques selon un modèle open-access.
Nature Publishing Group, éditeur du journal Nature, vient d'annoncer un investissement majoritaire dans Frontiers, basée sur le campus de l’EPFL. Fondée par des scientifiques de l'École, Frontiers est l'une des sociétés d'édition les plus en vue dans le monde de l’open access. Chaque année depuis sa création en 2007, le nombre d'articles fait plus que doubler. Frontiers possède aujourd'hui un portefeuille de 14 titres en open access, dans autant de domaines scientifiques. Elle a publié plus de 5000 articles en 2012.
Frontiers continuera à fonctionner avec sa plateforme, ses marques et ses politiques propres. Sa directrice, Kamila Markram, compte notamment sur ce partenariat pour favoriser l’expansion de ses titres. Frontiers et Nature Publishing Group travailleront ensemble au développement de nouveaux outils pour une science ouverte, ou pour optimiser les processus d'édition.
Pour Philip Campbell, rédacteur en chef de Nature, le processus d’évaluation mis en place par Frontiers est extrêmement intéressant: «Les noms des évaluateurs et des rédacteurs figurent sur les articles publiés, ce qui est très rare dans la communauté scientifique.» Un aspect également souligné par Kamila Markram, qui souhaite «innover non seulement dans le domaine du libre accès, mais aussi offrir un processus de reviewing plus transparent et constructif.»
Ce ne sont pas les premiers pas de Nature dans le monde de l’open access. À l'heure actuelle, le groupe gère plus de 63 journaux en libre accès ou proposant une telle option. En 2012, ce ne sont pas moins de 2000 articles open-access qui ont été publiés au sein de ces titres. Les accords passés entre nature.com et frontiersin.org permettront de rendre les articles en libre accès visibles sur les deux sites.