L'EPFL se lance dans la formation à distance

© photos.com

© photos.com

Dès la prochaine rentrée, l’EPFL rejoindra le cercle des prestigieux partenaires académiques de Coursera, une plate-forme d’enseignement à distance ayant déjà séduit près de 700'000 étudiants.

«C’est peut-être l’avenir, nous tenons à être de la partie!» Martin Vetterli, doyen de la faculté Informatique et Communications de l’EPFL, peine à dissimuler son enthousiasme lorsqu’il évoque l’accord qui vient d’être signé avec Coursera. Cette spin-off de l’Université Stanford propose une plate-forme d’enseignement à distance dont le contenu est fourni par des institutions partenaires triées sur le volet.

Ce mardi 17 juillet, Coursera a livré les noms des douze nouveaux fournisseurs de contenu s’ajoutant aux membres fondateurs, Stanford, Princeton, Michigan et University of Pennsylvania. Au milieu des noms prestigieux de cette deuxième phalange – Caltech, Duke, Johns Hopkins, Toronto… – figure l’EPFL, première université d’Europe continentale à offrir des MOOCs (le petit nom des «massive open online courses») par le biais de ce portail.

Dès la prochaine rentrée, le cours de Martin Odersky dédié au langage de programmation Scala pourra ainsi être suivi gratuitement, des quatre coins du monde. Suivra un cours de traitement de signal, au printemps 2013, ainsi qu’une introduction à la programmation, qui sera le tout premier cours proposé en français sur la plate-forme Coursera.

D’autres enseignements, issus d’autres facultés, viendront progressivement enrichir l’offre de l’EPFL sur Coursera. Les enseignants qui souhaiteront utiliser ce canal pourront profiter de l’appui pédagogique du Craft (centre de recherche et d’appui pour la formation et ses technologies), afin d’éviter les écueils que pourraient rencontrer des cours dépourvus de contacts humains directs. «Je pressens que les MOOCs seront une sorte de tsunami dans le monde académique, poursuit Martin Vetterli. On ne sait pas encore quelles en seront les conséquences, mais il était nécessaire pour nous d’y participer dès le début plutôt que de risquer de rater le train!»

Même si elle devait faire long feu, l’expérience aura des retombées positives. «Nous sommes en bonne compagnie parmi les fournisseurs de contenu, c’est excellent en termes de visibilité internationale, poursuit Martin Vetterli. En outre, je pense que nous pouvons jouer un rôle particulier, notamment dans les formations de base, par exemple en Afrique francophone.» Enfin, ajoute-t-il, le côté «impitoyable» des comparaisons entre cours et la création d’exercices propres à l’interaction en ligne ne pourront qu’être bénéfiques à l’enseignement traditionnel.

Informations complémentaires:

La page EPFL sur la plate-forme Coursera