L'EPFL renforce sa collaboration avec les universités iraniennes

Tehéran, le 27 février 2016. © Keystone

Tehéran, le 27 février 2016. © Keystone

Deux accords de collaboration sont signés à Téhéran à l’occasion de la visite officielle en Iran du président de la Confédération, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann. Ils concernent la Tehran University of Medical Sciences (TUMS) et Sharif University of Technology, deux institutions de haut rang dans les domaines de la médecine et de l’ingénierie.

L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a signé des accords de collaboration académique avec la Tehran University of Medical Sciences (TUMS) et la Sharif University of Technology. « L’EPFL voit dans ces deux universités, les meilleures d’Iran dans leur domaine, des partenaires-clés pour la réalisation de la médecine digitale et personnalisée de demain, qui s’appuiera notamment sur une exploitation fructueuse et intelligente des “Big Data”», souligne Karl Aberer, vice-président de l’EPFL, qui représente l’Ecole dans le cadre de la visite d’Etat en Iran du président de la Confédération Suisse du 26 au 28 février 2016.

Les partenariats se concrétiseront dès les prochaines semaines par la mise en œuvre de projets de recherche communs, puis à plus long terme par des échanges renforcés d’étudiants et de chercheurs. Il s’agit d’opérer une convergence entre les domaines de spécialisation de chaque partenaire – médecine personnalisée pour TUMS et traitement des Big Data pour Sharif University of Technology, qui travailleront avec les spécialistes du séquençage génétique, de la recherche sur le cancer et de la bioinformatique de l’EPFL, entre autres.

Une longue tradition
De nombreux échanges rapprochent l’EPFL des universités iraniennes depuis plusieurs années. L’école compte aujourd’hui 173 étudiants iraniens sur son site ; 2'384 étudiants iraniens sont inscrits à ses cours en ligne (MOOCs) et l’on dénombre une trentaine de co-publications par année entre des professeurs de l’EPFL et ceux des universités iraniennes.

Le 2 avril 2015, c’est sur le campus de l’EPFL, dans le Forum du Rolex Learning Center, que l’accord-cadre préliminaire sur le nucléaire iranien a été annoncé au monde entier par les ministres des affaires étrangères iraniens, américains et européens. Cet événement a ouvert la voie à l’approfondissement des relations officielles entre l’EPFL et l’Iran, civilisation millénaire connue pour la qualité de l’éducation, de la science et de la technologie, malgré les aléas de l’histoire récente.

En octobre 2015, le président de l’EPFL Patrick Aebischer a ainsi rencontré durant une semaine, lors d’un voyage exploratoire en Iran, les représentants des principales institutions académiques iraniennes à Téhéran, Shiraz, Ispahan et Yazd, ainsi que les vice-ministres de la science et de la santé, les alumni de l’EPFL en Iran et les représentants de la Chambre de commerce irano-suisse.


Actions de consolidation
En janvier 2016, l’EPFL a pris la décision de développer dès 2017 un nouveau cours baptisé Iranian Studies, qui viendra compléter les cours proposés par le Collège des Humanités sur l’Asie, la Russie et sur les défis planétaires. Dans la foulée, le chancelier de la Tehran University of Medical Sciences a visité Campus Biotech à Genève et le campus principal de l’EPFL à Lausanne. En parallèle, des discussions ont été entreprises pour intensifier les relations avec l’Université Sharif de Téhéran. Toutes ces actions ont débouché sur les accords annoncés aujourd’hui et signés par le vice-président de l’EPFL pour les systèmes d’information, Karl Aberer, et les chanceliers Ali Jafarian (TUMS) et Mahmoud Fotuhi (Sharif University of Technology).