L'EPFL explore les frontières de la science aux Etats-Unis

L’American Association for the Advancement of Science (AAAS) organise une des plus grandes conférences scientifiques annuelles en Amérique du Nord. Cette année, elle aura lieu en février à Washington et aura pour thème: Science sans frontières. L’EPFL y sera bien représentée.

Plusieurs professeurs de l’EPFL présenteront leurs travaux devant pas moins de 10’000 scientifiques, ingénieurs, décideurs, membres de l’éducation et du grand public de plus de 50 nations qui assisteront au meeting annuel de l’AAS (en français, “Association américaine pour l'avancée de la science”). Cette grand-messe de la science, qui se tiendra à Washington D.C du 17 au 20 février, rassemble des spécialistes du monde entier pour étudier et débattre d’un éventail de sujet allant de la recherche d’une intelligence extraterrestre aux questions urgentes de politiques telles que la gestion des déchets nucléaires.

Neurosciences sans frontières

Les travaux dans le domaine des neurosciences des professeurs de l’EPFL Olaf Blanké, José Millán et Miguel Nicolelis s’accordent parfaitement avec le thème de cette année. Car il n’y a pas de frontières plus énigmatiques que celle entre l’humain et le monde qui l’environne. Mais cette limite entre l’homme et ce qui est séparé de son corps peut être explorée, manipulée, étendue lorsque des disciplines scientifiques traditionnelles allient leur recherche, comme, par exemple, les neurosciences et la robotique, ou la psychologie et l’informatique. Les travaux des professeurs Millán et Nicolelis en neuroprosthétique, ou les travaux du professeur Blanke sur la réalité virtuelle et les expériences extracorporelles repoussent les frontières pour étudier de nouvelles interfaces homme-machine.

Les claviers virtuels, les fauteuils roulants et même des prothèses peuvent être contrôlées par l’activité cérébrale à l’aide d’électroencéphalogramme, mais leur utilisation est très fatigante à long terme. L’équipe du professeur Millán présentera le résultat de ses recherches qui ouvrent la voie à une amélioration de ces interfaces homme-machine et permettront de franchir un pas supplémentaire afin qu’elles puissent être utilisées par des personnes handicapées. (A ce sujet, voir notre article Neuroprothèses: l’esprit aux commandes).

Le professeur Olaf Blanke présentera ses travaux qui combinent les sciences cognitives avec la réalité virtuelle et l’imagerie neurologique. Avec son équipe de chercheurs et d’ingénieurs, ils sont sur le point de faire émerger une nouvelle théorie contrastant avec les notions conceptuelles de la conscience de soi. (A ce sujet, voir notre article A la recherche du moi.)

L’association, dont la prestigieuse publication Science, est la revue scientifique la plus lue au monde, a été fondée en 1848. Elle compte 262 associations et académies scientifiques qui lui sont affiliées, impliquant environ 10 millions de personnes.


Auteur: Michael David Mitchell

Source: EPFL