First stars in the distance

© 2015 EPFL

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Grâce au VLT et sa capacité de spectroscopie à haute résolution, les astrophysiciens ont pu analyser les reliques des premières générations d'étoiles dans une galaxie autre que la nôtre. Ces études sont cruciales pour comprendre les processus de formation des galaxies.

Les astrophysiciens du LASTRO poursuivent avec succès leur quête de la signature chimique des premières étoiles dans l'Univers. Si ces toutes premières générations d'étoiles ont maintenant disparu, elles ont néanmoins laissé des empreintes spécifiques dans la seconde génération qui révèlent leur nature et propriétés. Avec ses collaborateurs européens et américains, et grâce à des observations spectroscopiques à très haute résolution conduite au VLT, l'équipe du LASTRO menée par Pascale Jablonka a étudié dans le détail ces étoiles primordiales dans une galaxie satellite de notre Voie Lactée, la naine sphéroidale Sculptor. Les galaxies naines sont les plus petits systèmes de l'Univers. Leur évolution est très différente de celle des galaxies spirales, plus massives, comme la Voie Lactée, et permet donc de tester l'universalité des processus de formation des galaxies. Pour la première fois, il a été possible de constituer un échantillon significatif d'étoiles extrêmement déficientes en éléments lourds (de 1000 à 10000 fois moins abondants que dans le soleil) dans une galaxie extérieure. Si la grande majorité de ces étoiles primordiales dans la naine sphéroidale Sculptor ont des signatures chimiques semblables aux étoiles du halo de la Voix Lactée, révélant un milieu interstellaire initial très homogène, il existe dans ces petits systèmes des exceptions qui peuvent refléter leur difficulté à former des étoiles très massives et/ou leur plus grande sensibilité à l'énergie libérées dans les explosions de supernovae.