Deux bateaux originaux pour relever le défi d'HydroContest

Les étudiants de l'équipe EPFL s'activent sur leur bateau volant.   © Alain Herzog / EPFL

Les étudiants de l'équipe EPFL s'activent sur leur bateau volant. © Alain Herzog / EPFL

Série d’été – Travaux d’étudiants (3). Des étudiants de l’EPFL alignent deux embarcations différentes pour tenter de remporter les deux manches d’un concours d’efficacité énergétique sur bateaux. Cette compétition publique débute aujourd’hui à Lausanne.


Il règne depuis quelques jours une joyeuse effervescence sous la tente d’HydroContest, installée dans les jardins du Centre nautique de l’Université de Lausanne et de l’EPFL. Drapeaux français, colombiens, australien ou oriflammes néerlandaises colorent un atelier géant où des étudiants courent de gauche à droite entre des bateaux au design plus ou moins original – et à la réalisation plus ou moins soignée.

Tous espèrent remporter la compétition organisée par la société Hydros, basée à l’EPFL Innovation Park. Ces équipes d’étudiants devaient réaliser des bateaux aussi économes et performants que possible, dans les limites d’un certain gabarit, avec un moteur électrique et des batteries fournis par l’organisateur. L’une des manches impose un chargement de 200 kg, l’autre de 20 kg seulement. Les bateaux doivent réaliser des parcours de 400 et 600 mètres en un temps record. Au total, 12 universités présentent des équipes, qui s’affrontent dès aujourd’hui sur le clapot lémanique (accès libre, devant le Centre nautique UNIL-EPFL, Lausanne, jusqu’à dimanche. Programme complet et résultats sur www.hydros.ch).

Une « torpille »…
L’une des embarcations qui représentera l’EPFL ressemble un peu à un dirigeable à l’envers. Le bateau que Felix Cazalis, Sacha Pollonghini, Jordan Holweger et leurs collègues vont aligner sur la ligne de départ se compose d’une « torpille » évoluant à un mètre de profondeur, surmontée d’une coque ultrafine qui, elle, flotte à la surface de l’eau. « Nous avons imaginé cette configuration pour le bateau à fort déplacement », explique Felix Cazalis. Installé dans la partie sous-marine, de même que le moteur, le lest assure à l’ensemble sa stabilité tout en diminuant la traînée.

… et un bateau volant
Pour la catégorie légère, les étudiants de l’EPFL sont partis dans une optique toute différente. Cette fois-ci, c’est un bateau volant – un foiler – qu’ils lanceront sur le parcours. Fixées sous la quille et le safran, des « ailes » télécommandées doivent permettre à l’embarcation de sortir sa coque de l’eau dès les premiers tours d’hélice, afin de réduire le déplacement d’eau et de diminuer les pertes d’énergie.

« Nous avons dû passablement tâtonner afin que le bateau puisse s’envoler sans se cabrer ni perdre sa stabilité latérale », précise Jordan Holweger. Autant dire que les dernières semaines, qui étaient aussi celles des sessions d’examen, ont été intenses. « Il nous reste quelques adaptations à faire pour assurer une meilleure stabilité à l’ensemble, car les conditions météo pourraient se révéler difficile », précise-t-il.

L’objectif d’Hydros, par ce concours qui sera récurrent, est de sensibiliser les jeunes ingénieurs aux défis – surtout énergétiques – posés par le transport maritime de marchandises. Les étudiants ne disposent que de deux semestres pour concevoir, réaliser et tester leur embarcation. « Nous sommes partis d’une feuille blanche, alors même qu’aucun de nous n’a d’expérience dans la fabrication de bateaux », souligne Felix Cazalis, étudiant en mécanique à l’EPFL, tout comme ses collègues. Ils ont toutefois pu s’appuyer sur les compétences du chantier naval Décision, à Ecublens, pour réaliser les coques qu’ils avaient imaginées.



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© Emmanuel Barraud / EPFL
© Emmanuel Barraud / EPFL
© Alain Herzog / EPFL
© Alain Herzog / EPFL

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