D'un clic, la navette rapplique

© 2015 EPFL / Murielle Gerber

© 2015 EPFL / Murielle Gerber

Les minibus sans chauffeur qui arpentent le campus de l’EPFL depuis le mois d’avril répondent désormais à l’appel de leurs usagers. Une application gratuite permet de commander sa course et de suivre en temps réel l’emplacement des véhicules. C’est une nouvelle phase de développement vers les transports urbains de demain.

Elles parcouraient déjà à heure fixe leur itinéraire à travers le campus de l’EPFL. Les navettes sans pilote EZ10 de Ligier, testée à la Haute école lausannoise dans le cadre du projet de recherche européen CityMobil2, sont entrées la semaine dernière dans une nouvelle phase de tests. Désormais c’est l’utilisateur qui, à partir de l’application pour smartphones BestMile (gratuite sur App Store et Google Play), peut appeler la navette à venir à sa rencontre – exactement comme on le fait déjà pour un ascenseur.

D’une redoutable simplicité, l’application utilise le GPS pour repérer votre position et vous indique la station la plus proche. D’un clic, vous invitez la navette à s’y rendre, ou lui annoncez votre point d’origine et votre destination. Dans le cloud, le logiciel de BestMile s’occupe alors d’établir la liste d’attente et optimise le parcours des navettes sans conducteur pour satisfaire les clients. « C’est à notre connaissance la première fois au monde qu’une flotte de véhicule autonome peut être commandée de cette manière », souligne Raphaël Gindrat, fondateur de BestMile.

Pour cette phase pilote, qui se poursuit jusqu’à fin août, deux navettes sont mobilisables par les utilisateurs, du lundi au vendredi . Afin d’éviter que de mauvais plaisants ne brouillent les pistes, la possibilité de commander une course n’est possible que si l’on se trouve réellement à proximité d’une station.

Les usagers de l’EPFL ou les visiteurs de passage sont donc invités à tester le système pour leurs déplacements entre l’Esplanade et le métro M1, ou entre le Rolex Learning Center et les Estudiantines. Les statistiques d’utilisation seront minutieusement recueillies et analysées afin de créer la base à partir de laquelle des réseaux de transports publics sans pilotes plus ambitieux, à l’échelle d’un quartier ou d’une ville, pourront être développés. « Nous en sommes encore loin, mais les tests que nous menons ici sont très prometteurs », se réjouit Philippe Vollichard, responsable du développement durable à l’EPFL.