Aujourd'hui, le Valais innove dans tous les secteurs

© 2019 EPFL

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D'une économie basée initialement sur l'agriculture, le tourisme et l'industrie, le Valais s'est progressivement emparé d'autres secteurs à forte valeur ajoutée. Il évolue aujourd'hui sur les marchés de pointe de la biotechnologie, du stockage d’énergie, de la médecine personnalisée, de l’intelligence artificielle et de l’industrie 4.0.

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En 2019, l’innovation est partout. «Pour ne pas disparaître, toute entreprise est condamnée à innover», résume Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie. Les start-up n’ont pas le monopole de l’innovation. De l’indépendant à la multinationale en passant par la PME, l’ensemble des sociétés doit s’adapter en permanence.

L’innovation dans les secteurs traditionnels de l’économie valaisanne – tourisme et agriculture – est aussi une réalité. Même si elle est moins spectaculaire que des projets menés à Sion comme un avion électrique ou un drone localisateur de victimes d’avalanches.

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Président de Valais excellence et de l’IVV, Yvan Aymon cite le Magic Pass, les projets de liaisons plaine-montagne, les résidences hôtelières SwissPeaks, l’orientation vers les vins bios, le boom des jus de fruits locaux et les différentes initiatives qui rapprochent consommateurs et producteurs. «Il faut innover en valorisant nos spécificités régionales. Je ne crois pas en l’innovation qui copie ce qui se fait sur le reste de la planète.»

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Le Valais s’active pourtant sur les deux terrains. Il ne craint pas d’évoluer sur les marchés ultra-concurrentiels de la biotechnologie (p.ex. Lonza), du stockage d’énergie (p.ex GRZ Technologies), de la médecine personnalisée (p.ex. EPFL), de l’intelligence artificielle (p.ex. Idiap) et de l’industrie 4.0 (p.ex. HES). «La Suisse a les compétences pour se distinguer dans ces domaines. Ce n’est pas parce que d’autres y sont que nous devons y renoncer», affirme Sophia Dini, déléguée cantonale au Campus Energypolis.
Du côté des politiciens, beaucoup d’espoirs sont placés dans cette structure commune à l’EPFL et à la HES située à Sion. «On ne rivalisera jamais avec la Silicon Valley ou l’Arc lémanique», reconnaît le ministre valaisan de l’économie, Christophe Darbellay. «Mais la valeur ajoutée générée dans la chimie ou la biotechnologie est plus élevée que dans les secteurs touristiques ou agricoles.»
En Valais, des chercheurs développent des éponges pour dépolluer l’eau ou des appareils pour capter et transformer le CO2. D’autres cherchent des solutions pour réparer le cerveau des victimes d’AVC ou affinent des systèmes de reconnaissance faciale. Marc-André Berclaz, directeur de l’EPFL Valais, sourit: «Plusieurs projets en cours pourraient aboutir à des révolutions mondiales.»
Le défi consistera ensuite à industrialiser ces découvertes en Valais. Quand la Lonza investit près d’un milliard à Viège dans les biotechnologies, elle crée des centaines d’emplois. «Il n’y aura pas dix Lonza en Valais, mais si des start-up capitalisent sur les découvertes des instituts de recherches, le Valais n’aura pas fini d’être un canton innovant», conclut Marc-André Berclaz.

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