«À 67 ans, il faut savoir s'arrêter.»

Marc-André Berclaz © 2021 EPFL / Alain Herzog

Marc-André Berclaz © 2021 EPFL / Alain Herzog

Après 9 années passées à la tête de l’EPFL Valais Wallis, Marc-André Berclaz prendra une retraite bien méritée à la fin février 2022. Portrait d’un homme engagé et passionné à la carrière foisonnante.

«À la base, je voulais lever le pied en 2013 déjà. J’avais été directeur de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) pendant 10 ans et président de la conférence suisse des recteurs des hautes écoles suisses pendant 5 ans», explique Marc-André Berclaz. Contacté par l’EPFL, il choisit finalement de prendre un nouveau poste à responsabilités et devient directeur opérationnel de l’EPFL Valais Wallis, un campus encore à l’état de projet. Un contrat signé pour 4 ans se rediscute une fois, puis deux. Au final, c’est en fin février 2022 qu’il prendra une retraite bien méritée. Vincent Hiroz, actuel adjoint au directeur, lui succédera.

Un spécialiste des Hautes écoles

Né en 1955, Marc-André Berclaz est valaisan d’origine et habitant de la ville de Sierre en Valais. Titulaire d’un master en sciences économiques de HEC Lausanne et d’un doctorat honoris causa de la Business School Lausanne, il a dirigé différentes hautes écoles valaisannes et a été cofondateur et premier vice-président de Swissuniversities, organisation faîtière regroupant les dirigeants des Universités, des Hautes écoles spécialisées et des Hautes écoles pédagogiques du pays. Également très impliqué dans le développement économique régional, il est cofondateur et a été pendant plus de 30 ans administrateur du TECHNO-pôle de Sierre, un pôle de compétences en digitalisation des services.

En parallèle à ses activités professionnelles, Marc-André Berclaz s’est engagé en politique. Élu au conseil municipal depuis 2017, il est aujourd’hui en charge du dicastère de l’énergie et du développement durable au sein de l’exécutif de la ville de Sierre, et de ce fait membre de huit conseils d’administration d’entreprises liées à ces domaines. «Je vais garder cette fonction pour au moins trois ans encore. Cela va m’éviter de passer de 100 à 0% d’activité d’un coup. Je ne suis pas spécialement heureux de prendre ma retraite, mais à 67 ans, il faut savoir s’arrêter.»

Pour tourner la page, voyage et bénévolat

Cet été, direction le cap Nord, à l’extrême nord de l‘Europe, pour un voyage à moto qui lui permettra de «se nettoyer complètement la tête pour passer à autre chose». Pour le futur, il aspire à trouver un équilibre, éviter le stress et la suroccupation. «Je préfère ne pas trop planifier, mais plutôt prendre les jours comme ils viennent, me laisser porter au gré de ce qui se présente. J’imagine volontiers faire du bénévolat, en rapport avec les enfants certainement. Je compte profiter du temps que j’aurais à disposition pour l’utiliser comme il faut.»

A toutes les personnes avec qui il a pu collaborer pendant ces neuf dernières années, Marc-André Berclaz adresse ses remerciements. «Je tiens à les remercier chaleureusement, et j’espère que l’EPFL Valais Wallis va continuer à croître. Un projet qui arrive à maturité et qui est stable aura tendance à dépérir. Il faut garder du dynamisme et trouver de nouveaux développements. À mon avis, il faudrait viser les 500 personnes actives sur le campus. [On en compte 200 aujourd’hui. NDLR]. Ce serait une belle masse critique qui assurerait son avenir.»

Moments forts

De ses années passées à l’EPFL, Marc-André Berclaz se souvient particulièrement de:

  • L’inauguration «acrobatique» du premier bâtiment de l’EPFL Valais Wallis en 2015

«Il n’était pas complètement terminé, mais c’était pour moi un moment extrêmement important pour montrer la concrétisation rapide du projet.»

  • L’apprentissage forcé du vocabulaire propre à la recherche

«Je suis économiste et ne venais pas de ce milieu-là. Un bench ou une chapelle, je ne savais pas du tout ce que c’était.»

  • L’arrivée de 70 nouveaux doctorants... et de leurs valises

«Il n’y avait pas encore de logements étudiants en place. Il a fallu se débrouiller pour les aider à trouver un toît.»

  • L’excellente collaboration à l’interne et externe de l’École

«La qualité de la communauté que l’on a pu mettre en place est exceptionnelle. Il y a une solidarité et une envie de faire réussir l’EPFL en Valais, autant chez les professeurs, que les partenaires et les structures du canton du Valais.»


Auteur: Nathalie Jollien

Source: EPFL Valais Wallis

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