42 millions de francs de plus pour Biocartis

© Biocartis

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Active dans le développement d’une plate-forme diagnostic, la société du Quartier de l’innovation vient de boucler sa quatrième levée de fonds.

Ce n’est pas un cadeau de Noël mais ça y ressemble. Biocartis vient d’annoncer la clôture d’une levée de fonds de série D pour 42 millions de francs. Les plateformes compactes de diagnostic moléculaire qu’elle développe et commercialise sont destinées à accélérer l’adoption de la médecine personnalisée et la lutte contre les maladies infectieuses. Cet important tour de financement intervient à peine une année après un investissement record proche des 90 millions de francs fin 2011. Comme le note Rudi Pauwels, président et fondateur de la société: «nous avons une fois de plus reçu un signal positif de nos actionnaires. Ils croient fermement dans le potentiel de l'entreprise et en notre objectif de devenir un système reconnu mondialement en matière de diagnostic moléculaire». Le tour a été mené par la société d'investissement flamande PMV. Il inclut notamment Debiopharm, Philips, ou encore Johnson & Johnson.

Créée en 2007 par Rudi Pauwels, sérial entrepreneur, Philippe Renaud, professeur à l’EPFL, et Nader Donzel, la société possède deux filiales, en Belgique et en Hollande, et compte 140 collaborateurs. Sa première plateforme, développée en étroite collaboration avec l’un de ses principaux partenaires -Philips Corporate Technologies-, et dont le nom de code est «Apollo», devrait arriver sur le marché en 2013. Avec elle, l’analyse d’un échantillon biologique devient un jeu d’enfant puisqu’elle s’occupe de tout de la préparation à la lecture finale des biomarqueurs. En une heure, elle produit des résultats aussi précis que ceux d’un laboratoire. La seconde plateforme, appelée DMAT (pour Dynamic Multi-Analyte Technology), permet la détection simultanée de biomarqueurs. Elle est en phase de commercialisation pour les centres de recherche.

L’objectif de Biocartis, qui compte actuellement plus de 140 personnes, est d’élargir rapidement les tests disponibles, en particulier dans le domaine des maladies infectieuses et des tests liés à la médecine personnalisée. L’idée sous-jacente est que le praticien finisse par établir son diagnostic en s’appuyant davantage sur l’analyse moléculaire que sur l’observation des symptômes physiologiques.