40 millions de dollars pour Nexthink

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La spin-off de l’EPFL Nexthink vient de clore une levée de fonds de 40 millions de dollars. Spécialisée dans les solutions d’analyse de systèmes informatiques, l’entreprise compte développer ses activités de recherche et développement, conquérir le marché américain et vise une entrée au Nasdaq d’ici cinq ans. 

Basée à Lausanne, la start-up fondée en 2004, prend une nouvelle dimension. Alors qu’elle avait déjà obtenu 25 millions ces dernières années, elle vient de lever 40 millions de dollars en un seul tour de table auprès du fonds de capital-risque genevois Highland Europe. Le fonds de famille Waypoint Capital, Auriga Partners et Galeo Ventures ont également investi dans la société qui compte maintenant développer son département de R&D ainsi que ses activités outre-atlantique.

Cette spin-off du Laboratoire d’intelligence artificielle dont le siège social est à Lausanne emploie 220 collaborateurs, dont la moitié dans la région. Elle a également annoncé avoir ouvert une antenne à Boston d’où seront menées les opérations commerciales aux Etats-Unis.

Une cartographie intelligente du parc informatique

Le système développé par Nexthink permet aux départements IT des grandes sociétés de voir en temps réel toute l’activité de leur parc informatique. En quelques instants, il monitore le comportement de plusieurs milliers de postes de travail et l’interaction des utilisateurs finaux avec les systèmes d’information. Ce qui permet de visualiser incidents d’utilisation et failles dans la sécurité. Mais surtout, grâce à un apprentissage automatique, il enregistre et reproduit les solutions aux problèmes déjà rencontrés. Une optimisation de la gestion des infrastructures qui permet un gain de temps et d’argent. «Quelque 2,4 millions d’ordinateurs dans plus de 600 entreprises utilisent aujourd’hui nos services», explique le cofondateur et directeur Pedro Bados, qui a lancé son entreprise à 25 ans, à peine ses études terminées.

Une croissance de 50% en 2015

Nexthink a le vent en poupe puisqu’elle a enregistré en 2015 une croissance de 50%. Une évolution suffisamment importante pour que cette société qui a quitté l’Innovation Park il y a deux ans, envisage une quotation au Nasdaq. Elle a d’ailleurs pour objectif de réaliser un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars d’ici trois à cinq ans.

Lire l’interview de Pedro Bados parue sur notre site en 2012.